Une étude, qui s’est appuyée sur les indicateurs de santé en Tunisie au cours de la dernière décennie, a dévoilé l’insuffisance des dépenses attribuées à la santé publique qui ne sont pas en phase avec la croissance démographique.
Les résultats d’une étude élaborée par l’organisation Al Bawsala ont fait état des insuffisances d’investissement de l’Etat tunisien dans la protection sanitaire ainsi que de graves difficultés structurelles relevées au cours de la dernière décennie.
Au cours d’un débat organisé hier au siège d’Al bawsala, l’analyste Houssem Chammam a précisé que cette étude, qui s’est appuyée sur les indicateurs de santé en Tunisie au cours de la dernière décennie, a dévoilé l’insuffisance des dépenses attribuées à la santé publique qui ne sont pas en phase avec la croissance démographique.
D’après cette étude, le budget du ministère de la Santé de l’année 2022 a baissé de 16 % par rapport à l’année précédente, alors que le système de santé a été confronté à de nombreux défis dus à la crise sanitaire, a-t-il précisé.
Il a souligné que le personnel médical et paramédical dans les établissements de santé publique fait face à plusieurs difficultés en raison du manque d’équipements et de médicaments, outre la dégradation de l’infrastructure et les disparités sanitaires entre les régions.
Le secteur privé est accessible aux plus nantis. «90 % des cabinets médicaux sont implantés dans les régions côtières. Les prestations sanitaires ne sont pas fournies équitablement aux régions de l’intérieur du pays», a-t-il ajouté.